Versement mobilité : taux et calcul en 2025

Écrit par Publié le 24/10/2025 Mis à jour le 18/11/2025

Contribution destinée à financer les transports publics, le versement mobilité (VM) est obligatoire pour tout employeur ayant 11 salariés et plus. L’année 2025 sonne l’heure du changement pour cette source de financement clé. Nouveaux taux, extension aux zones rurales avec le VMRR, ajustements DSN : chaque patron se doit de maîtriser ces nouveautés. Il leur est impératif d’appliquer le bon taux selon leur commune et la bonne assiette de calcul pour éviter tout redressement. Cet article fait le point sur le versement mobilité et ses nombreux changements.

En résumé
  • En 2025, un versement mobilité rural (VMRR) peut être instauré dans les zones peu denses, selon décision de l’AOM locale.
  • Plusieurs taux augmentent dès juillet 2025, comme Montbéliard à 1,80 %, ou jusqu’à 2,95 % en Île-de-France.
  • Le versement est dû dès 11 salariés par établissement, avec obligation de vérifier précisément la zone concernée.
  • Le calcul repose sur la masse salariale brute, majorée de 11,50 % pour les entreprises liées à une caisse de congés payés.
  • La déclaration se fait chaque mois via la DSN, avec obligation de saisir les bons codes pour éviter un redressement Urssaf.

Qu’est‑ce que le versement mobilité et à qui s’applique‑t‑il ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, éclaircissons ensemble le champ d'application de cette contribution obligatoire.

Le versement mobilité (VM), c’est quoi ?

Le versement mobilité (VM) est un impôt local versé par les employeurs. Obligatoire dès le seuil de 11 salariés atteint, il remplace depuis la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités, 2019) l’ancien versement transport. Prélevé par l’Urssaf, l’impôt est ensuite reversé aux Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM).

Chaque autorité organisatrice de la mobilité (une communauté d’agglomération ou une métropole) dispose d'un ressort territorial. Il s'agit du périmètre géographique où elle exerce ses compétences.

Conditions d’assujettissement

Le versement mobilité transport s’applique si :

  • L’employeur franchit le seuil d'assujettissement de l’effectif sur 12 mois consécutifs ;
  • L’établissement est situé dans une zone couverte par une AOM ayant instauré la VM.

Versement mobilité régional / rural (VMRR) : quelles sont les nouveautés 2025 ?

À partir de 2025, les zones peu denses peuvent instaurer un versement mobilité rural (VMRR).

L’objectif ? Étendre les solutions de mobilité aux territoires hors agglomération. Le taux est décidé par l’AOM régionale ou départementale, après délibération.

Quels sont les nouveaux taux au 1er juillet 2025 ?

Principales évolutions territoriales par AOM

Plusieurs AOM ont institué une hausse des taux au 1er juillet 2025. Cela concerne notamment :

  • Montbéliard : passage à 1,80 % ;
  • Toulon : revalorisation progressive sur deux ans ;
  • Zone rurale des Landes : activation d’un VMRR à 0,30 %.

Pour une idée précise des taux applicables dans votre territoire, consultez le simulateur Urssaf ou le bulletin circulaire VM 2025.

Taux les plus hauts observés

En 2025, les taux versement mobilité 2025 peuvent varier de 0 % à 2,95 % selon la zone, avec un pic constaté dans les zones urbaines bien desservies.

Par exemple :

  • Paris – IDF : une hausse jusqu’à 2,95 % a été enregistrée ;
  • Montbéliard : une hausse aux alentours de 1,80 % ;
  • Lille : jusqu’à 2,03 % d’augmentation

Comment consulter le taux applicable pour une commune ou un établissement ?

Pour identifier la limite des taux applicables, trois options s’offrent à vous :

  • Utiliser le simulateur de l’Urssaf ;
  • Consulter les délibérations locales publiées par les AOM ;
  • Vérifier via les codes INSEE des communes.

Quelle est l’assiette du versement mobilité et les majorations ?

Rémunérations soumises au versement mobilité

L’assiette versement mobilité correspond à la masse salariale brute soumise aux cotisations sociales. Elle inclut plus précisément :

  • Les salaires bruts versés aux salariés ;
  • Les primes (ancienneté, performance…) ;
  • Les heures supplémentaires ;
  • Les indemnités diverses (sauf exonérations de versement mobilité spécifiques).

Majoration de 11,50 % pour les caisses de congés payés

Si l’entreprise dépend d’une caisse de congés payés (BTP, spectacles…), une majoration forfaitaire de 11,50 % est appliquée.

Par exemple, si la masse salariale déclarée est de 100 000 €, l’assiette VM devient 111 500 €.

L'assiette de cotisations : ce qui est inclus, ce qui est exclu

Divers éléments de rémunération peuvent être exclus ou faire l’objet de traitements particuliers.

Ce qui est inclus dans l’assiette :

  • avantages en nature (logement, véhicule, nourriture) ;
  • indemnités de fin de contrat ;
  • gratifications versées aux stagiaires (si soumis aux cotisations sociales).

Ce qui est exclu de l’assiette :

  • indemnités de rupture conventionnelle exonérées ;
  • rémunération des apprentis, sauf exception ;
  • indemnités journalières de sécurité sociale.

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Comment calculer le versement mobilité pour chaque établissement ?

Décortiquons ensemble la méthode de calcul de cet impôt, étape par étape, de l'assiette aux montants à régler.

Décompte de l’effectif par zone de contribution

Le versement mobilité est dû par établissement, et non au niveau de l’entreprise entière. De ce fait, il s’avère important de :

  • calculer l’effectif moyen annuel (seuil de 11 salariés) ;
  • identifier la zone géographique de l’établissement ;
  • appliquer le taux fixé par l’AOM zones versement mobilité compétente.

Cas d’établissements multi‑zones : qu’est-ce qui change ?

Si une entreprise détient plusieurs établissements situés dans des zones avec des taux différents, chaque entité applique le taux local correspondant à la région :

  • En cas de télétravail régulier ou de missions sur plusieurs sites, le salarié est rattaché à la zone de travail principale.
  • Si présence de plus de 3 mois dans une autre zone, un réajustement est nécessaire.

Simulation chiffrée : calcul du VM en 2025

Pour illustrer concrètement le mécanisme, prenons le cas d'une entreprise située à Besançon en France.
Exemple :
Une entreprise emploie 25 salariés à Besançon, où le taux est fixé à 1,30 %. Sa masse salariale brute mensuelle est de 100 000 €.
Calcul :

100 000 € × 1,30 % = 1 300 € de versement mobilité à régler

Si l’établissement dépend d’une caisse de congés payés, la masse salariale est majorée :
100 000 € × 1,115 × 1,30 % = 1 449,50 €.

À retenir

La majoration des indemnités des congés payés impacte directement la base de calcul VM, et non le taux. De ce fait, une vérification rigoureuse s'impose pour les entreprises concernées.

Déclaration et paiement via DSN : obligations et modalités

Plongeons maintenant dans vos obligations concernant le versement mobilité.

Codes DSN à utiliser

Le versement mobilité doit être déclaré chaque mois via la DSN (Déclaration Sociale Nominative), en respectant les blocs suivants :

  • Bloc S21.G00.23 : informations sur l’établissement ;
  • Bloc S21.G00.78 : montant du versement mobilité ;
  • Bloc S21.G00.81 : base de calcul, taux et code type de personnel.

Chaque zone géographique est associée à un code d’AOM que l’Urssaf utilise pour affecter les montants correctement. Veillez alors à vérifier le code commune INSEE utilisé dans la DSN, car il conditionne le taux appliqué.

Le respect des règles de déclaration DSN versement mobilité relève directement des obligations en matière de droit social, et peut faire l’objet de contrôles par l’Urssaf.

Délais et périodicité : quelle est la mensualisation obligatoire ?

Le versement mobilité est une contribution mensuelle. Il doit être réglé avec les autres cotisations sociales à l’échéance habituelle :

  • Le 15 du mois pour les entreprises qui emploient moins de 50 salariés ;
  • Le 5 du mois pour les entreprises qui emploient 50 salariés et plus.

Versement Mobilité : points d’attention et bonnes pratiques RH pour éviter les redressements Urssaf

Tour d'horizon des points de vigilance, pièges à éviter et bonnes pratiques à adopter pour le versement mobilité.

Erreurs fréquentes à éviter

Malheureusement, de nombreuses erreurs sont constatées lors de la déclaration du versement mobilité, surtout auprès des employeurs non avertis :

  • application d’un mauvais taux (changement de zone non pris en compte) ;
  • double imposition en cas de rattachement à deux zones AOM ;
  • non-déclaration malgré un dépassement du seuil de 11 salariés.

Ces erreurs, que l’on peut facilement esquiver, entraînent souvent des redressements Urssaf, voire des pénalités financières.

Télétravail, mobilité des salariés et rattachement géographique

Lorsque les salariés travaillent sur plusieurs sites ou en télétravail, leur rattachement géographique doit être clarifié :

  • Si le salarié est présent plus de 3 mois consécutifs dans une autre zone, il faut adapter le taux appliqué ;
  • En télétravail, c’est le lieu habituel de travail (site d’affectation) qui prévaut et non le domicile.

Suivi des taux et ajustements en cours d'année

Les taux de versement mobilité peuvent être modifiés en cours d’année à la suite d’une délibération d’AOM. En général, ces changements sont publiés dans des bulletins officiels par les autorités compétentes (syndicat) et doivent être surveillés activement.

Dans ce contexte, voilà ce que vous devez faire :

  • mettre en place une veille juridique (abonnement circulaires Urssaf, suivi Legifrance) ;
  • intégrer une vérification trimestrielle des taux par zone ;
  • vérifier les correspondances entre code commune, établissement et zone d’imposition.

Ces ajustements s’inscrivent dans un cadre plus large d’évolution du droit du travail en 2025.

Les taux de versement mobilité peuvent être modifiés en cours d’année à la suite d’une délibération d’AOM. En général, ces changements sont publiés dans des bulletins officiels par les autorités compétentes (syndicat) et doivent être surveillés activement.

Dans ce contexte, voilà ce que vous devez faire :
mettre en place une veille juridique (abonnement circulaires Urssaf, suivi Legifrance) ;
intégrer une vérification trimestrielle des taux par zone ;
vérifier les correspondances entre code commune, établissement et zone d’imposition.

Ces ajustements s’inscrivent dans un cadre plus large d’évolution du droit du travail en 2025.

Les taux de versement mobilité peuvent être modifiés en cours d’année à la suite d’une délibération d’AOM. En général, ces changements sont publiés dans des bulletins officiels par les autorités compétentes (syndicat) et doivent être surveillés activement.

Dans ce contexte, voilà ce que vous devez faire :
mettre en place une veille juridique (abonnement circulaires Urssaf, suivi Legifrance) ;
intégrer une vérification trimestrielle des taux par zone ;
vérifier les correspondances entre code commune, établissement et zone d’imposition.

Ces ajustements s’inscrivent dans un cadre plus large d’évolution du droit du travail en 2025.

Pour conclure, le versement mobilité entre dans une ère plus exigeante cette année 2025. La gestion de l’impôt devient de plus en plus complexe pour les employeurs ayant une dizaine de personnes dans leur équipe. Pour éviter tout redressement, une bonne maîtrise des mises à jour en matière de taux et de calcul s’impose.

FAQ sur le versement mobilité

Toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

L’effectif versement mobilité est calculé sur 12 mois consécutifs. Il faut atteindre au moins 11 salariés.
Les apprentis sont exonérés, sauf s’ils perçoivent une rémunération supérieure à un seuil. Les stagiaires ne sont pas concernés si la gratification reste en dessous du seuil de cotisation.
Utiliser le simulateur Urssaf, vérifier les délibérations des AOM locales et regarder les bulletins officiels ou contacter votre Urssaf locale.
Mettre à jour la zone de rattachement dans la DSN, vérifier si le taux change, appliquer les ajustements dès le mois suivant l’entrée en vigueur.
Oui, notamment pour les entreprises de moins de 11 salariés, les salariés exclus de l’assiette (apprentis, stagiaires non rémunérés) et les zones non couvertes par une AOM ayant instauré le VM.
Oui, sous condition : seules les AOM rurales ayant délibéré avant le 1er octobre 2024 peuvent appliquer le VMRR dès le 1er janvier 2025.
 Ce contenu n'a pas été rédigé par la rédaction Lamy Liaisons. Il doit être interprété avec discernement et ne saurait servir de fondement à une décision juridique sans validation préalable par un professionnel qualifié.